les créateurs de vêtements de luxe

300px-robe-peinture-confection-allain... La prééminence française dans la mode date sans doute du XVIIe siècle, époque à laquelle les arts, l'architecture, la musique et la mode de la Cour de Louis XIV à Versailles sont admirés et imités par l'Europe entière. Lorsque le chemin de fer et les bateaux à vapeur le permettent, il devient courant pour les dames de la haute société européenne de faire le voyage à Paris pour y acheter vêtements et accessoires. Les tailleurs et les modistes français ont alors la réputation d'être les plus talentueux, et leurs créations sont les plus recherchées.

Rose Bertin (1747–1813) peut-être considérée comme l'une des premières grandes personnalités de la haute couture française. En 1770, cette jeune créatrice de mode ouvre sa maison de couture à l'enseigne « Le Grand Mogol » dans la rue du Faubourg-Saint-Honoré, à Paris ; une audace rare dans un univers d'entrepreneurs essentiellement masculins. Introduite auprès de la reine Marie-Antoinette, elle s'impose rapidement comme la faiseuse de mode de la Cour, gagnant en cela le titre flatteur et envié de « Ministre des Modes » auprès de la souveraine. Sous son impulsion créatrice, la haute-couture française explose de diversité et d’invention : coiffure à la belle poule, pouf aux sentiments, chapeau feu l’Opéra, à la Montgolfier ou à la Philadelphie…

300px-robe-louis hippolyte leroy-confection allainPrince des tailleurs et tailleurs des princes, Louis Hippolyte Leroy règne sur la haute couture française sous le Premier Empire. Fournisseur attitré de Napoléon Ier et de son épouse Joséphine de Beauharnais, il dessine et coupe les costumes de l'Empereur et de l'Impératrice pour leur sacre dans la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1804. À la tête d'une prospère et luxueuse maison de couture située rue de Richelieu à Paris (comprenant salon d’essayage, atelier, boutique), il devient le premier couturier star de son époque, refusant de vendre aux provinciales ou aux dames ne se déplaçant pas en personne chez lui dans leur propre voiture. Paris est déjà le temple de la mode avec plus de 2400 tailleurs référencés.

300px-josephine malmaison-robe-haute couture-allain confectionallainSous Napoléon III, Paris se transforme en « la ville lumière », et son prestige attire les talents de l'Europe entière. Un jeune couturier d'origine anglaise, Charles Frederick Worth (1826–1895), s'installe dans la capitale française. Après un premier apprentissage auprès de la maison Gagelin, il ouvre sa propre maison de couture rue de la Paix, à proximité de la renommée place Vendôme (nom donné aussi à la maison de couture IRFE). Innovant et original, il introduit de nouvelles pratiques commerciales : c'est la naissance du défilé de mode sur mannequin vivant (alors appelé sosie) et du concept de « collection », également mis en œuvre dans les grands magasins naissant comme Au Bon Marché d'Aristide Boucicaut (surnommé « Au Bonheur des Dames »). La légende et l'auto-promotion agressive de Charles Frederick Worth lui fît par la suite s'octroyer le titre de « père de la haute couture », bien qu'il ne fût ni le premier (Rose Bertin et Louis Hippolyte Leroy le précèdent), ni le seul, à œuvrer dans l'univers de la haute couture parisienne. Worth crée en 1868 une Chambre syndicale de la confection et de la couture pour dames et fillettes, 300px-place-vendome-confection-allaindestinée à protéger ses membres contre les copies, où la distinction entre couture et confection n'est pas clairement établie.

En 1911, l'organisation prend le nom de Chambre syndicale de la couture parisienne.

Source (cf article complet) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Haute_couture

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